dimanche 9 août 2009 CRISE ÉCONOMIQUE- UN FAUX MOT

Il n’y a pas de « crise économique ». Il n’y a jamais eu de « crise économique ». Ce ne sont que des mots. Ces termes ont été inventés par le marketing des « avides » pour nous faire endurer les jours d’appauvrissement et de souffrances que nous traversons, nous les moyens et petits et les pas du tout. C’est le seul motif. Regardons les faits récents.

La Bourse de ces messieurs, la grosse Bourse, celle avec une majuscule sur le bout, avait surchauffé par des « produits dérivés », des « bulles immobilières » et autres complexités incompréhensibles pour le commun que nous sommes. (Disons-le, tous ces mécanismes boursiers permettent l’enrichissement des « avides » qui achètent de la « terre » réelle avec des argents empruntés –celle que les consommateurs vont rembourser - pour la transformer en « vent » qu’ils vendent à gros prix aux plus nigauds qu’eux mais aussi « avides ».).
Vint un moment où il n’y avait plus d’argent à prêter. Même aux possesseurs de gros argents, ni aux petits pour leur consommation, celle qui fait engraisser les gros. La presse, manipulée par tous les relais du gros capital et d’un accord pratiquement unanime ( à quelques exceptions près) s’est mise à commenter : c’était la « crise », plus importante que jamais, plus grosse que celle de 29 dont les photos sépias et craquelées étaient rééditées pour faire comprendre la dimension actuelle de cette « crise économique », ce « crash », cette situation incomparable en profondeur, extension et gravité, le plus gros tsunami économiques de tous les temps humains, la rencontre de la planète économique avec un astéroïde dévastateur plus que géant, etc.. L’État était cuit s’il n’intervenait pas et nous tous en prime. L’État protecteur du citoyen consommateur (et des grosses pointures en Bourse) devait faire aller sa planche à billets, imprimer de l’argent, s’endetter pour les générations à venir à défaut de quoi, danger extrême, il allait être emporté lui-même par la débâcle évidente de la « crisse économique ». Ce fut fait. L’État obtempéra. Certains états ayant frôlé la faillite, tous les autres ont suivi s’allongeant de prêts…et de dettes comme jamais l’humanité commune n’avait eu à en supporter. Malgré tout et pour bien montré qu’on avait à faire avec un grave problème de « crisse économique », la Bourse a hésité avant de reprendre sa confiance. Quelques temps. Pourquoi?

Simplement, fallait un délai raisonnable pour permettre aux grosses bourses de vérifier si toutes les pommes dorées du jardin de l’État étaient tombées dans leur assiette. Et comme l’État n’a plus d’Hespérides, toutes les pommes dorées et désirées étant tombées, la Bourse de ces messieurs a repris confiance…en la possibilité pour les « avides » de nourrir leur appétit sans fin, sans fin, sans fin.

Vous ne m’en croyez pas? Vous me dites que je paye un tribut à la psychologie du « complot partout »! Ce n’est pas possible que toute cette « crisse » ait été orchestrée pour emplir les poches des « avides » en vidant les poches de l’État? Et pourtant.

Voyez ce que la presse est obligée de dire : « Le Procurer général de New-York, Andrew Cuomo le confirme dans un rapport récent : pas moins de 5 000 employés de grandes banques américaines continuent de recevoir des bonis d’un million et plus, sans égard à la performance de ces sociétés. »… « Ainsi, Goldman Sachs a versé à 953 de ses banquiers et courtiers plus de 1 million chacun l’an dernier, 212 d’entre eux ayant reçu plus de 3 millions. AU total, cette banque a payé 4,8 milliards en bonis pour 2008, soit plus de deux fois ses profits (2,3 milliards)….Citigroup, elle, a versé…Une autre banque, JP Morgan Chase…a versé…Ces bonis atteignent 8,29 milliards, alors que cette banque n’a fait que 5,6 milliards de profit. » ( tiré de : La fête continue dans la finance aux Etats-Unis, Jean-Claude Leclerc, le Devoir, 3 août 2009.)

Et ce qui fait maintenant les titres les plus récents de la section économique de mon journal préféré, ce sont les profits des uns et des autres, toutes entreprises à gros capital…comme si les eaux s’étaient refermées sur les souffrances sans nom créée par ces « avides » sans fin, ces créateurs du terme de « crisse économique » qui nous font avaler les conséquences de leur avidité…jusqu’à l’appauvrissement des états que nous nourrissons de nos sueurs et de nos espoirs.

Et nous paierons encore longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu… Entre temps, la souffrance a empiré sans bon sens.

N’est-il pas temps d’opposer un non plus ferme, plus réglementé, plus concerté, plus unanime aux « avides » de tout acabit?



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